César (11/6/02)

Je pense, je ne sais pas pourquoi, poussé de temps à autres par de telles forces issues du passé, à César sur sa monture, prêt à franchir le Rubicon, ou à autre chose, à un des moments que j’imagine sans le connaitre, qu’on a fixé, étiquette dans nos références, et qui pourtant suscite encore le désir.

f5407d1104b22400423cd30b9bfdf114
© Fatal crossing : Caesar on the Rubicon, Peter Dennis

Ne voit-on pas qu’il est de toute façon plus urgent de lire La Guerre des Gaules que L’Énéide, peu importe au fond que le second soit un chef-d’œuvre et pas le premier. Le premier nous parle des hommes de ce temps-là. Je suis effaré de voir comme nos représentations dépendent d’images cinématographiques ou télévisuelles et comme nous ne connaissons rien d’authentique de ces hommes du passé, ces hommes qui nous précèdent et dont les gestes ou les pensées peut-être sont encore dans notre sang ou dans notre cerveau. Rien d’authentique, alors qu’ils sont là, à portée, tous ces textes qui nous disent bien autrement qu’un film, quelque chose d’eux.

Laisser un commentaire