Nous venons d’entrer dans la zone « Je ne réponds plus aux questions jusqu’à 11 heures [1]. » Très bon système. Sinon c’est épuisant. L’exemple même du gaspillage d’énergie qui a quelque chose d’intolérable. En chacun, il y a sans doute une énergie puissante mais on s’arrange pour l’user de toutes parts, en mille petits fragments, et jamais on ne se rassemble pour obtenir un réel impact, une réelle déflagration concentrée d’énergie vers un seul point [2].
— C’est fou comme le diaire [3] peut m’ouvrir à l’écriture, je n’ai rien à dire, rien à écrire, mais il me suffit de penser au diaire pour qu’il y ait un impératif, parce que c’est un journal empli de sens, d’énergie, le journal des noces [4], journal qui prépare, initie, réalise, diaire où il faut écrire ce qui se passe voire contribuer à l’avènement de ce qui se passe.
[1] Il s’agit d’une situation d’examen où les élèves ne peuvent plus me poser de questions entre telle et telle heure, pendant la surveillance que j’assure.
[2] On dirait du Naruto (la technique du rasengan qui apparait en 2004), découvert a priori bien plus tard (l’animé lui-même ne débute qu’en octobre 2002).
[3] À l’époque, le terme diaire désignait aussi bien une entrée journalière que le Journal dans son ensemble.
[4] Désigne la première phase du premier journal, entre mai et juillet 2002.
Postures & récits 
2 réflexions au sujet de « Énergie (13/6/02) »